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L'écrit de la Cité - Paroles Banlieusardes

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Parole2Banlieue

Description :

Blog présentant des bouquins écrits par des auteurs issus des quartiers HLM, des Cités, des ZUP.

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Yazid Kherfi "Repris de justesse"

Éditeur : Syros la Découverte (27 août 2005)
Broché: 186 pages

4eme de couverture :

Les jeunes des " quartiers " font peur : de la graine de délinquant, dit-on.
Tous violents. Des " évidences " qui méritent d'être vérifiées, de l'intérieur : c'est précisément ce que propose ce livre. Yazid Kherfi a été un délinquant " dur " de la fameuse cité du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. Poursuivi par la police, emprisonné durant quatre ans, exilé en Algérie, il s'occupe aujourd'hui de jeunes violents de quartiers dits " sensibles ". Dans ce livre passionnant, il relate son parcours, restituant ce qu'a été " sa " délinquance.
Différents contextes sont ainsi évoqués : l'émigration, la vie dans un quartier de banlieue, le poids de la culture maghrébine, le rapport à la famille, les plaisirs et les contraintes de la bande... La sociologue Véronique Le Goaziou, qui a accompagné Yazid Kherfi dans son travail d'écriture, revient ensuite sur cet itinéraire singulier. Dépassant la vision manichéenne qui fait des délinquants tantôt des victimes, tantôt des coupables, elle montre à quel point ce qui pousse à être délinquant, comme à ne plus l'être, est ténu, fragile et hasardeux : aucun parcours n'est tracé d'avance, ni irréversible

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#Posté le lundi 17 décembre 2007 07:47

Repris de justesse

Quartier d'origine : Le Val Fourré, MANTES LA JOLIE (78)
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#Posté le lundi 17 décembre 2007 07:54

Fred Morisse " La Semaine d'un Lézard "

Editions du Monde Libertaire
Février 2009
190 pages


4eme de couverture :

Ce roman est le journal d'un chômeur ordinaire, vivant dans une cité quelconque et galérant comme tout un chacun. Pas d'envolée lyrique mais un style décapant pour parler du quotidien des « jeunes des cités », comme on dit. Et puis, les galères, les embrouilles, les disparitions.
Tout cela le temps d'une semaine dont le problème principal « c'est que quand c'est fini, ben ça recommence ».

Le chagrin, que l'on appelle aussi le travail, est la toile de fond de ce roman rageur, à placer entre toutes les mains.


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#Posté le samedi 07 mars 2009 07:44

Modifié le jeudi 06 mai 2010 11:06

Fred Morisse " ZUP ! Petites histoires des grands ensembles "

Broché : 187 pages
Editeur : L'Insomniaque (1 Nov 2005)


4eme de couverture :

A l'heure où tombent une à une les barres et les tours, quand les zones ne sont plus à urbaniser en priorité mais à éradiquer, la poésie se réapproprier le béton. Pendant que politiciens et urbanistes, sociologues et architectes s'interrogent et se renvoient la balle, la vie continue sur le bitume qui se délabre... Une vie faite d'historiettes drôles ou pathétiques que Fred Morisse transpose dans ces nouvelles, écrites à rebours du délire médiatique et de cette paranoïa sociale qui fabriquent les ghettos modernes.

Commentaires :

Ce recueil de nouvelles a peu été relayé par les médias lors de sa publication. Le titre peut être trompeur et laisser penser à un énième essai sur l'urbanisme des Zones à Urbaniser en Priorité. Il s'agit en fait de 20 nouvelles qui racontent le quotidien dans une ZUP de Meaux où l'auteur a grandi. (Pour l'anecdote J.F. Richet est originaire du même quartier, Beauval, où il a tourné « Etat des Lieux » et « Ma 6T va Kracker »).
A travers des histoires de gamins, d'ados, qui souvent font sourire, on entre de plein pied dans le quotidien d'une grosse cité HLM. Mais du sourire on passe vite aux larmes, aux drames. C'est la réalité sociale dans tout ce qu'elle a de plus dure : les vies brisées par l'alcool, la came, les échecs, les chutes en prison. La vie est plus dure ici qu'ailleurs, l'avenir plus incertain. Mais on ne sombre jamais dans le misérabilisme, au contraire, l'humour est omniprésent. On passe ainsi de l'émotion aux rires.
De ce livre émerge toute une humanité un peu à la dérive, cette population immigrée et ouvrière qui lutte âprement pour une vie un peu meilleure. Ce quartier qui connut autrefois le plein emploi, se peuple peu à peu de chômeurs et de Rmistes. Il s'appauvrit, ses murs se « lézardent ». Pourtant F.Morisse semble attaché à sa cité, sa ZUP, son immeuble et ses habitants. Certaines pages sont empreintes d'une forte nostalgie.
On comprend mieux quand on sait que les barres et les tours sont rasées les unes après les autres dans sa ville, les quartiers redessinés.
(Fred Morisse écrit de temps à autre dans l'excellent journal CQFD, et aborde le sujet des destructions de quartiers).
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#Posté le mercredi 30 août 2006 15:09

Modifié le jeudi 06 mai 2010 11:07

Extraits " ZUP ! "

Quartier d'origine : Beauval, MEAUX (77)

Extraits :

Ce n'était pas le but recherché par les grands manitous du béton, mais la vie, pareille à la ronce sauvage, prit mille chemins, mille formes, et s'imposa à ces hideurs d'architectures. N'avez-vous jamais vu un frêle brin d'herbe pousser, se faufiler, et s'extraire du bitume, victorieux et fier ? Ici c'était pareil. Ronces sauvages, brin d'herbe, ou cactus trônant dans le désert.

Une vie de village vertical, bruyante, odorante, bouillonnante. Et comme partout ailleurs, des histoires à la pelle, gaies, tristes, terribles, improbables ; des amitiés naissantes, mourantes, se trahissant, renaissant ; des idylles tendres, violentes, sans passion, acceptées, résignées; des vies nouvelles et vagissantes, nées du béton, marquées de son sceau. Ethnologues, Anthropologues, vite ! Voici un être nouveau. Dépêchez-vous, l'espèce sera éphémère ! Né du béton et de l'amour, à profusion, même quand ça tapait fort. Le bonheur fragile, le bonheur en dépit de la merde, des fins de mois aux pâtes et aux pommes de terre, le bonheur toujours menacé, qu'il semblait toujours falloir mériter, qui souvent volait en éclats, qu'on rassemblait tant bien que mal jusqu'aux prochaines fissures.

En guise de réception à notre entrée au lycée du centre ville, originaires des deux quartiers les plus turbulents, le prof de sport annonça tout de go : « Je préviens la racaille de Beauval et de Pierre-Collinet que s' il y a des vols, des problèmes, je saurai d'où ça vient . » Pure réalité. Quelle meilleure invitation à retourner dans son quartier et à cultiver sa différence, à ruminer son dégoût. Ca renforçait plus encore cette indentification à son quartier. On était d'ici, pas d'ailleurs, que ce soit clair une fois pour toutes.

Et aujourd'hui ils détruisent nos quartiers, sans nous demander notre avis.
[...]En face, l'immense barre s'écroula sur elle-même, sans résistance, comme si elle avait abdiqué depuis longtemps, acceptant son sort. Il s'écoula à peine cinq secondes avant que toute cette masse de ne s'affaissât. Le bruit que nous avions tous craint terrible, assourdissant, fut quelconque ; la détonation des explosifs à peine perceptible. Nous nous étions attendu au tonnerre, aux bruits rugissants des catastrophes, et seul résonna un bruit sourd, pas à la hauteur de l'évènement. La barre était morte en silence, dignement, sans un cri. Les cris résonnèrent, ici, sur la berge d'en face. Les émotions se libéraient. Des larmes coulaient, les souvenirs surgissaient, bons et mauvais étaient regrettés. Une page se tournait, une page d'histoires, innombrables, se fermait violemment. Une déchirure pour certains. D'autres applaudissaient. La vie recommencerait, ailleurs, avec de nouveaux espoirs, de nouvelles chances. Beaucoup étaient partagés entre ces deux sentiments, tiraillés entre le passé et l'avenir, ne sachant si cette rupture changerait vraiment quoi que ce soit à leur vie.

On traînait volontiers dans le centre commercial, - place de village tout en longueur- quand on n'avait pas grand-chose à faire, histoire de tuer le temps et dans l'espoir d'y retrouver un pote ou deux, aussi occuper à glander. Il était bien rare de le traverser sans croiser une connaissance, puis deux, puis un groupe se formait, parlant de tout, et beaucoup de rien, du quartier, d'elle, de lui. Quand on était un peu paumé, que les journées étaient longues, occupées de riens, c'était bon de retrouver son semblable, aussi désoeuvré, confrère de la galère langoureuse et quotidienne. On savait n'être pas seul à croupir ici. C'était bon, et néfaste, les tordus qui se soutiennent ne vont jamais bien droit ni bien loin.

Quand il sortit de Fleury, on le retrouvait trônant à la fenêtre de l'appart de ses parents, qui accueillaient de nouveau le fils prodigue qui les ferait vieillir plus vite. Penché sur la rambarde il nous parlait de la prison, comme d'autres nous auraient parlé d'un voyage en Birmanie, d'une rencontre avec une tribu Indienne inconnue, d'un exploit sportif sans précédent. Il nous contait des anecdotes qui ne soulevaient ni curiosité ni intérêt chez aucun d'entre nous. La prison, ça ne nous disait rien, même - surtout - racontée comme ça. Mais lui s'en faisait une gloire, pensant nous impressionner. On le plaignait quand il pensait qu'on l'admirait. Il prenait des airs, nous regardait de haut, nous considérant comme des petits trous du'c qui ne connaissent rien de la vie. Alors que lui, occultant le ridicule de son exploit, était un dur. On ne le prenait pas au sérieux.

Concevez-le. C'est ainsi. En dépit de tous ce qui a été écrit, dit, filmé, montré, exhibé. Ces lieux ne sont pas tristesse absolue, désespoir absolu, violence absolue, échec absolu, et tous les absolus négatifs que vous voudrez. Sous culture, sous qualification, sous prolétariat, sous hommes peut-être... Lieux de perdition morale et physique, de déchéance... Mais quoi ! J'ai vécu au c½ur d'un pandémonium ? Les chances sont moindres, les portes de sorties moins nombreuses et plus petites, les rêves plus difficilement accessibles, les ambitions amputées souvent, le paysage plus gris - poncif des poncifs !-, le compte en banque étranglé, mais nous en sommes accommodés, avons remodelé ce qui nous a été donné. C'est pourquoi nous nous y identifions si fort.
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#Posté le mercredi 30 août 2006 15:12

Modifié le samedi 09 septembre 2006 04:41

El Driss « Vivre à l'arrache »

Broché : 239 pages
Editeur : Editions Non Lieu


4eme de couverture :
(2006)


Amine agonise sur une plage de Tanger, atteint par les tirs des garde-côtes. Comme un film, il revoit les épisodes de sa vie : son enfance au Maroc, son départ pour la France, le LEP, les foyers, les potes, les filles, les premiers larcins, les bagarres, la prison, la galère à Paris, l'expulsion... Si le livre apporte un témoignage de première main sur la vie des jeunes des banlieues et sur l'immigration clandestine, il est avant tout une création romanesque originale par son écriture crue et décapante, et par son intrigue aux multiples rebondissements. Les dernières séquences du livre constituent les pages les plus fortes jamais écrites sur les pâteras et le passage du détroit.
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#Posté le mercredi 30 août 2006 14:42

Modifié le mercredi 18 octobre 2006 15:04

Didier Mandin " Banlieue Voltaire"

192 pages
Éditions Desnel

4eme de couverture :

Pour faire un papier sur la jeunesse noire, une équipe de journalistes mène un an d'enquête sur un jeune Antillais habitant une banlieue parisienne ni grise ni rose, mais multicolore, tout feu tout flamme et prompte à s'enflammer. À travers le témoignage tour à tour ironique et tendre du narrateur éponyme, le quotidien d'une bande de banlieusards, mais aussi l'énigme turbulente d'un incroyable défi lancé à la société. Spontané, le récit amorce une réflexion sur les religions, le bonheur, la xénophobie, le besoin de progrès et de réussite, dans un style débordant de vitalité et d'humour.


Didier Mandin, 28 ans, signe là son premier roman. Né à Paris, originaire de Guadeloupe, il a vécu 23 ans en banlieue près de Melun. Ce jeune diplômé en finance de marché à l'université Dauphine (Paris) a exercé la profession de trader, et dirige une société de marketing ethnique.
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#Posté le samedi 24 février 2007 03:44

Magyd Cherfi « Livret de Famille »

Broché : 72 pages
Editeur : Actes Sud (17 Mar 2004)



4eme de couverture :

Dans cette suite de récits, souvenirs, textes d'humeur ou d'opinion, Magyd Cherfi évoque la cité de son enfance, les délices et les galères de la Ville rose, la beauté des filles confisquée par la loi des frères, le c½ur (et le portefeuille) à droite des dieux du football, les mérites comparés des Omeyades et des Gaulois, les peines et les joies de l'embrouille identitaire - tout ce que suggère, recèle, symbolise ce document officiel, national et pourtant si privé : le livret de famille.


Commentaires :

Magyd Cherfi est parolier et chanteur du groupe Zebda. Il publie ce recueil de récits dans lequel il raconte ses années passées dans les quartiers nord de Toulouse. On retrouve le ton et les thèmes des albums de Zebda, ou encore de son album solo (La cité des étoiles). L'écriture est parfois poétique, mais elle reste toujours très imprégnée de réalité sociale. Les récits émouvants succèdent aux coups de gueule. Ce sont les filles qui sont évoquées, avec lesquels les lascars ne cessent de ramer, la Maman qui faisait un peu honte quand elle rappliquait à l'école, habillée à la mode de nulle part ; les footeux en prennent pour leur grade, ses fils de pauvres qui maintenant se foutent éperdument de la souffrance des quartiers d'où ils viennent pourtant. Dans cette « génération bleu-blanc-beur » il voit surtout une équipe de mercenaires qui se vendent au plus offrant, et qui ne représentent en rien les quartiers. Un petit coup au passage sur la tête à Douste-Blazy ; l'évocation du drame d'AZF après lequel la communauté Maghrébine fut montrée du doigt, dans l'ambiance de suspicion générale qui suivit les attentats du 11 septembre. La religion, ou son rejet, sont un des thèmes abordés, ainsi que la crise identitaire des Français « issus de l'immigration », comme disent les journaleux, dans le beau et drôle récit « Vercingétorix ».
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#Posté le mercredi 30 août 2006 14:56

Modifié le vendredi 08 septembre 2006 18:20

Extraits " Livret de famille "

Quartier d'origine : Bourbaki, TOULOUSE (31)

Extraits :

Conte des noms d'oiseaux.


En ce temps-là, nous vivions groupés comme les zèbres au bord de l'eau. La mare, c'était notre cité. Nous ne la quittions que très peu, par peur des tigres blancs ou de mourir de soif.
[...] Car pour y être bien dans la cité, fallait beugler, être moche, boiter, suer du cul très tôt, avoir les dents cassées... devant, derrière on s'en fout, encore que si ta bouche était un cimetière t'étais bien noté.
[...] On naissait bronzés. Quand t'es bronzé, ben le soleil, tu l'aimes pas... t'as envie qu'il fasse nuit tout le temps. Nous le soleil, encore aujourd'hui, on a envie de d'y envoyer des sceaux d'eau dans la gueule et d'y dire « Bon ! T'arrêtes ! »
[...] A cette époque dans le zoo y avait des filles... Déjà, pour les approcher, fallait être un peu fou, un peu en état d'urgence, tout ça à cause de leur frangin, de leur cousin, de leur copain et de tous ceux qui se mêlaient de c'qui les regardaient pas, c'est-à-dire tous.

Donc on était qu'entre nous et on se payait le luxe de pas vouloir être pédé. Moi, je dis fallait le faire. Enfin bref, dans le zoo qu'on habitait, quand tu disais « j'suis amoureux » ça voulait dire que t'étais seul. Quand t'aimais une fille ça voulait surtout dire qu'une fille te détestait. Oui, oui !
[...] On avait mal elles auraient pu être un vaccin
Pour nos petites têtes d'assassins
Mais on serait morts plutôt que de lâcher
Les copains avec qui on était attachés


Le foot à droite

Qui a dit que la France était métisse ? Dans un rêve socialiste, peut-être. La France, elle est métisse en rien. Demandez donc à un quelconque quidam de couleur s'il se sent chez lui dans cet hexagone. Idem dans l'équipe de France. Dans ce team tricolore, il n'y a pas plus de Beurs que de Kanaks ou de Blacks, mais des mercenaires de la thune.
[...] La France aime Zizou, pas les Arabes ; la France aime Khaled, pas les Algériens ; La France aime Zebda, pas les Beurs... Ca fait la différence.

Qui a vu un footballeur, lors des manifestations du 1er Mai, marcher dans les rues de Paris ? Qui a vu un footballeur soutenir quelque mouvement de chômeurs que ce soit ? Qui a vu Anelka venir rendre hommage aux Beurs de Damarie tombés sous d'injustes balles policières ? Qui a vu Zizou sur le pont du Carrousel venir rendre hommage au jeune Marocain noyé après s'être fait lyncher par quelques têtes pleines d'eau du Font national.
[...] Le plus tragique, c'est que tous ces footballeurs viennent de familles modestes, ce sont des fils d'immigrés ou, comme dirait la gauche, des fils d'ouvriers, et ils nourrissent à la puissance décuplées un système qui a fait de leurs parents des esclaves.

J'eusse aimé, c'est vrai, que Zidane évoquât le droit de vote des immigrés, son père ne l'ayant pas, c'eût été pour nous, enfants de la deuxième génération, du baume au c½ur, du baume au c½ur et pas plus mais... silence radio. On apprend pas à devenir ça dans les stages de formation.
[...] Non ! La France n'est pas plus métisse qu'une valeur républicaine en banlieue. Je souris quand on évoque l'équipe de France comme étant l'image d'une société ouverte et plurielle et gagnante. Cette équipe de France est hermétique, individualiste et profiteuse.

La honte

Maman, t'étais pas svelte, longue, blonde, et pis tu ne parlais même pas français. Tu baragouinais en roulant deux r sur trois. Tu me disais :
- Mô fils, icôte.
Mais on ne dit pas « icôte », on dit écoute, « é-c-o-u-t-e ». D'ailleurs on dit pas non plus « bôjôr », on dit « bonjour ». Tu m'entends ?! « B-o-n-j-o-u-r. » Tu réglais le problème avec un « va chier » convaincant. Bon, là, ça va ! Dans « va chier » y a pas de r à rouler.
[...] Maman, t'étais petite et ronde comme si tu venais d'un pays où les filles devaient pas plaire. Je me rappelle bien, tes copines portaient la même gabardine, les mêmes foulards bien serrés sous le menton, et toujours les chaussettes qui dépassaient des pompes.

Vercingétorix

Nous, nous cherchions une identité potable, un trip qui aurait fait la part belle aux contradictions qui nous obsédaient. Comment lier islam et libertinage, arabité et judéo-christianisme, romantisme et obsession du sexe, laïcité et tiers-mondisme ? Pas la moindre réponse à l'horizon.

Usé des quêtes sans Graal, moi, j'aimais pousser l'idée qu'on était gaulois pur sucre et point à la ligne. Ca simplifiait tout. Mémède, ça l'irritait. Il cherchait, lui, d'improbables nuances. Il essayait de repousser ce qui m'apparaissait comme une évidence. On puait le terroir.

[...] – Arrête de vouloir être français, c'est agaçant, on dirait le peuple élu. Un Français, c'est con comme tous les peuples qui se prennent pour un peuple. T'es comme un faf à l'envers, ça pue ! Tu le sens pas, ton truc nationaliste étroit ? Moi, j'en ai rien à foutre d'être français ! (Il l'était.) Français, mon pote, c'est aussi Vichy, c'est un siècle de colonisation de la moitié de la planète, rappelle-toi Malik Oussékine et tous les autres morts dans les commissariats ! Moi, je me sens vraiment citoyen du monde.

[...] – Vous m'avez pas compris, je choisis pas, je me demande seulement si au fond je descends pas plus des Carolingiens que des tribus omeyades. Les tribus omeyades ! LesAbbassides, autant me parler des Hobbits et de la Terre du milieu, c'est des contes de fées, point barre.
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#Posté le mercredi 30 août 2006 15:01

Modifié le dimanche 10 septembre 2006 11:55

Soraya Nini "Ils Disent Que Je Suis Une Beurette"

Quatrième de couverture :

Je suis née au Paradis, et il paraît que je suis «une beurette», ça veut dire «une enfant d'immigrés». En tous les cas, moi, je sais que mon père et ma mère s'appellent monsieur et madame Nalib, et que je suis leur fille. Cela m'est égal de savoir s'ils sont immigrés ou pas, l'essentiel, c'est qu'ils soient mes parents. J'habite la cité HLM «Mon Paradis» et, comme tous les après-midi pendant les vacances, j'attends mes copines en bas de la tour pour jouer ensemble. Je suis assise devant mon entrée, quand je vois une femme et deux hommes venir vers moi. Il y en a un qui porte une caméra sur l'épaule et la femme a un micro à la main...
L'été de ses douze ans, Samia découvre qu'elle doit se battre pour se faire admettre telle qu'elle est, une jeune fille entre deux cultures, tiraillée entre ses désirs et les valeurs que veulent lui transmettre ses parents. Pour conquérir le droit de vivre comme les filles de leur âge, Samia et ses s½urs se serrent les coudes. Faire des études, passer deux heures en boum, gagner de l'argent de poche... sont autant de victoires sur le racisme, celui des «autres», mais aussi de la famille qui ne fait pas l'effort de comprendre le monde qui l'entoure.
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#Posté le dimanche 01 avril 2007 04:28

Modifié le dimanche 01 avril 2007 04:52

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